lundi 14 décembre 2009
C'est ca que j'dis ! c'est plus ca que j'dis
En partant du déséquilibre physique et mental comme instant ou l’on entrevoit dans l’angoisse de la chute ; notre précarité, j’en suis arrivée à voir plutôt cet instant comme celui, plus positif, ou la chute est approchante, mais pas encore effective, l’instant ou tout est encore possible. Tous les dénouements sont encore imaginables.
A partir de cet idée, je m’intéresse de faon plus générale à l’entre-deux, comme temps de flottement.
Il m’apparaît comme un temps différent, presque suspendu ; une profondeur dans l’instant, ou l’on entrevoit les suites possibles et ou des occasions apparaissent. Un temps qui présente même ce qui ne sera pas. Le temps de l’hypothèse.
Comment définir l’entre-deux, peut-il être définit sans les deux états/points/étapes qui l’entourent ?
Et donc peut-il être représenté sans eux. Il est compris entre deux étapes mais peut il être compris sans elles ?
Cerné de part en part, son début et sa fin son extérieur a lui. C’est un temps qui n’est que milieu.
Et qui ne peut être défini qu’une fois terminé.
C’est :
l’indécision, l’hésitation, avant de prendre une décision.
le temps entre la réplique du comédien et les rires de la salles.
le suspense des films.
la perte d’équilibre.
la virgule, puisque c’est un silence entre deux mot
le temps du processus
temps du déplacement, de la transformation.
à la fois furtif et ralenti. Une sorte d’attente instantané.
Je n’arrive pas a y mettre des mots qui vont ensemble puisqu’il est toujours combinaisons de plusieurs.
C’est ce vertige de tout ce qu’il peut être, ce qu’il pourrait annoncer qui m’intéresse, sa multiplicité. Et la difficulté à en rendre compte.
Je m’appuie sur le cinéma : les instants de suspense sont ralentis, le personnage va t’il courir se rattraper, tomber dans le vide où sur un matelas ? être sauvé par quelqu’un ? Le cinéma étire ce temps la pour rendre son intensité.
Mon projet consiste à explorer d’autre moyen pour retranscrire au plus proche ce temps là.
J’aimerais travailler par séquence d’image, animée ou pas, ou l’entre deux sera traitée de manière différente : autre moyen plastique, autre echelle...
Une autre piste que j’aimerais aborder serait de faire des images devant lesquelles nous ne pouvons pas nous determiner. Des images qui provoque l’indécision.
Ce thème étant très liée au temps, et à l’espace puisqu’il implique aussi le déplacement. et le toujours le rapport entre deux choses. Je pensais traiter de l’espace par la scénographie. trouver un systeme, ou il faut aller d’un chose a l’autre, ou voir a travers une autre image pour comprendre l’image.
Je pense faire, dans un premier temps, un livret de description par métaphore ( peut-etre comme la liste au dessus)
illustrée de quelques uns de mes dessins préparatoires.
jeudi 3 décembre 2009
Jill Greenberg
La photographe Jill Greenberg a pris des enfants entrain de pleurer après qu'elle leur ai enlevé des bonbons où leur doudou des mains. Elle provoque une crise de larmes qui, comme le nom de sa série de photo l'indique "End times" donne l'impression que c'est la fin du monde pour ces enfants.
mercredi 2 décembre 2009
Captures
Je voulais intervenir sur ces images, entre elle, venir les polluer un peu. C'est qu'un début pour l'instant.
Et deux séries de captures des moments de transition dans l'extrait de Hollywood Endings, la premiere de la fausse courtoisie à l'amertume, la deuxieme série l'inverse. ( plus difficile a saisir, puiqu'il joue sur une gestuelle qui stop nette, meme si elle est amenée avant par relachement du visage, c'est le geste de recul qu'il fait, qui tranche et change le personnage d'attitude.)
hollywood endings
j'ai choisi cet extrait de Hollywood endings, de Woody Allen, parce que dans cette séquence il exagere beaucoup la transition. Elle est tres abrupte, d'un coup sa colère revient, il s'agite.(l'extrait est un peu long, et pour mon sujet c'est surtout à la fin qu'interviennent les sauts du professionel au personnel, mais la scene est bien en entier)
C'est par le regard qu'il démarre la transformation,qui trahit le premier,et ses gestes qui nous indiquent qu'il est redevenu le deuxieme personnage. Bien sur, c'est de la mise en scène, faite pour exagérer, mais on peut trouver la seconde qui amorce le reste.
Kairos
Le Kairos est le temps de l'occasion opportune. Il qualifie un moment.
« Maintenant est le bon moment pour agir. »
Un seconde d'éternité ou tout est possible pourvu qu'on fasse le geste adéquat pour saisir le Kairos.
Le Kairos, une dimension du temps n'ayant rien à voir avec la notion linéaire Chronos (temps physique), pourrait être considérée comme une autre dimension du temps créant de la profondeur dans l'instant. Une porte sur une autre perception de l'univers, de l'événement, de soi. Une notion immatérielle du temps mesurée non pas par la montre, mais par le ressenti.
Le Kairos est un jeune éphèbe grec qui ne porte qu'une touffe de cheveux sur la tête. Quand il passe à notre proximité il y a trois possibilités : 1) on ne le voit pas; 2) on le voit et on ne fait rien; 3) au moment où il passe je tends ma main pour saisir sa touffe de cheveux et je l'arrête (j'arrête le temps) . Kairos a donné en latin Opportunitas (opportunité, saisir l'occasion)
Le kairos se rattache à un certain type d’actions qui doivent être accomplies «à temps» et ne tolèrent ni le retard, ni l’hésitation. Si la notion de kairos est indissociable du mot grec, elle est aussi indissociable d’un contexte qui est celui de la Grèce du IVe et du Ve siècle avant J.-C. A une époque où l’action devient autonome et ne dépend plus de la volonté divine, la nécessité d’observer le kairos s’est dégagée pour les Grecs de leurs expériences dans de multiples domaines :
Le domaine médical : Les Hippocratiques ont dégagé la notion de crise, instant critique où la maladie évolue vers la guérison ou la mort. C’est à ce moment précis que l’intervention du médecin prend un caractère nécessaire et décisif.
Le domaine artistique : c’est l’infime nuance, la minime correction qui fait l’œuvre réussie. C’est devenu par voie de conséquence le moment où un artiste doit s’arrêter et laisser son œuvre vivre sa propre vie.
En rhétorique, «le kairos est le principe qui gouverne le choix d’une argumentation, les moyens utilisés pour prouver et, plus particulièrement, le style adopté» . Il désigne aussi le moment où il faut attirer l’attention des auditeurs pour accomplir un retournement de persuasion.
Le kairos opère la rencontre de deux problèmes : celui de l’action et celui du temps. Toutes ses acceptions ne sont pas temporelles (notamment celles qui se rapportent à «la juste mesure» et «la convenance») mais elles contiennent et complètent comme nous le verrons les germes d’une signification spécifiquement temporelle. Le kairos implique une vision du temps qui puisse se concilier avec une exigence d’efficacité de l’action humaine. Le kairos est un moment, mais si on comprend «moment» uniquement comme une durée mesurable qui s’étend d’un point A à un point B, on est certain de le rater. Il est d’autant plus tentant de parler d’un temps propre au kairos que les Grecs en ont fait une divinité temporelle souvent associée, voir confondue avec Chronos.
Le kairos a donc un très large champ d’application. Hésiode nous dit qu’il est «tout ce qu’il y a de mieux» et Euripide que c’«est le meilleur des guides dans toutes entreprises humaines». Il n’est cependant pas donné à tout le monde de le saisir ; il appartient au spécialiste qui, ayant des connaissances générales, est capable d’y intégrer les facteurs du moment qui vont lui permettre de saisir la particularité de la situation. Le kairos relève d’un raisonnement et il n’est pas soumis au jeu du hasard, pourtant il joue un rôle décisif dans les situations imprévisibles et inhabituelles.
Toutes les acceptions de kairos ne sont pas directement liées au temps mais toutes sont liées à l’efficacité. Quel que soit le domaine envisagé (médecine, stratégie, rhétorique … ) il renverse les situations et leur donne une issue définitive (la vie ou la mort ; la victoire ou la défaite). Il est la condition de l’action réussie et il nous apprend que paradoxalement, la réussite tient à presque rien. S’il est si difficile de le définir, cela vient aussi de ce qu’il relève du «presque rien» (Vladimir Jankélévitch, Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien, Paris, PUF, 1957).
Il échappe constamment aux définitions qu’on essaye de lui appliquer parce qu’il se trouve toujours à la jointure de deux notions : l’action et le temps ; la compétence et la chance ; le général et le particulier. Il n’est jamais tout entier d’un côté ou d’un autre. Cette indétermination est liée à son pouvoir de décision. Il retient pour chaque cas les éléments pertinents pour agir mais il ne se confond pas avec eux. Il est «libre» de changer et c’est pour cela qu’il est aussi difficile à saisir dans la pratique qu’à comprendre dans la théorie.
lundi 30 novembre 2009
experimentations
Entre-deux
mardi 24 novembre 2009
"Le chaos des exceptions sans lois"
la 2ème raison est au principe de la première. La vie ne transgresse ni ses lois, ni ses plans de structure. Les accidents n'y sont pas des exceptions, et il n'y a rien de monstrueux dans les monstruosités. "Il n'y a pas d'exceptions dans la nature", dit le tératologiste à l'âge positif de la tératologie. mais cette formule positiviste qui définit un monde comme système de lois ignore que sa signification concrète lui est donnée par sa relation à la signification d'une maxime opposée, que la science exclut mais que l'imagination applique. cette maxime donne naissance à l'anticosmos, au chaos des exceptions sans lois. Cet antimonde, quand il est vu du côté de ceux qui le hantent après l'avoir créé, y croyant tout exceptionnellement possible - oubliant de leur côté que seules les lois permettent des exceptions - cet antimonde, c'est le monde imaginaire, trouble et vertigineux du monstrueux."
Canguilhem, La connaissance de la vie, " La monstruosité et le monstrueux".
derniers visuels
tiraillements, fuite. C'est le fantasme de l'artiste qui voudrais pouvoir fuguer dans son oeuvre, puisque c'est le seul moyen de s'affranchir des normes.
texte
lundi 23 novembre 2009
Canguilhem
Canguilhem et les normes.
Canguilhem philosophe francais né en 1904, qui a développé sur la philosophie de la vie tournant autour du concept de norme.
Pour lui l’analyse philosophique de la vie renvoit à l’idée de norme qui elle meme renvoi à l’idée de la vie. les deux terme du «problème» sont indiscosiable.
En analysant le fonctionnement de l’organisme à l’état normal, et à l’état pathologique C. établit que le fonctionnement déreglé, n’est pas un cas dérivé dont la vérité serait le cas normal.
Car le pathologique n’est pas sans norme, mais est régit par une nouvelle configuration de l’organisme, une adaptation aux perturbations extérieures.
Il y aurai recréation de norme.
La norme :
C. définit la norme comme le résultat qui confère «une valeur à quelque objet/evenement/acte dans leur rapport à quelque fin implicite ou explicite.»
L’objet/evenemt/acte préexiste donc à la norme.
cependant la vie est d’abbord anormale car l’absence de normalité justifie la création de norme. Si la vie eu été d’emblée normal, on n’urait rien eu a normaliser.
La norme suppose scission entre la visée ( ce qui devrait être) et le donné ( ce qui est)
C. en conclut donc « L’anormal logiquement second est essentiellement premier»
«La primauté de l’anormal , sucitant la conscience d’un manque, réclame une correction»
d’ou norme comme sorte de correction/rectification/assimilation.
Dans «essai sur quelque problème concernant le normal et le pathologique.»
Il analyse d’autres reflexion sur la question ( A Comte,C Bernard etc.) médecins ou scientifiques, qui s’interessent au rapport santé/maladie.
A la différence des théoriciens qu’il analyse, Canguilhem pense que la santé est un concept vulgaire, non philosophique car appartenant à l’experience vécu du malade. La bonne santé c’est quand le rapport au corps est vécu sur le mode d’une évidence non questionnée» «La santé va de soi, la maladie introduit un soupcon»
C’est le rapport à la vie perçu come déficient par le malade qui va relier l’idée de maladie à celui de santé.
C. s’oppose au théories positivistes comme celle d’Auguste Comte qui considère la maladie comme une experience permettant de rendre évident, de grossir les lois du normal, theorie medicale et biologique qui font abstraction du malade.
«La maladie n’est plus objet d’angoisse pour l’homme sain, elle est devenue objet d’étude pour le théoricien de la santé»
La maladie est alors relégué à une sous valeur qui informe sur le normal plutot qu’une valeur autonome négative faisant apparaitre la négativité de la vie. Il n’y aurait pas de distinction alors entre pathologique et normal puisque l’un ne serait qu’une variation de l’autre. Pas de surgissement de phénomène nouveau mais confirmation par le pathologique de la posture initiale ( normale) C. dénonce le sens réducteur de l’experience de la maladie comme seul transfert qui annule alors la différence qualitative entre les deux concept de normal et pathologique pour lui cette idée aboutit sur 2 points : le pathologique serait une sorte de néonormal, mais le normal lui même n’est que prépathologique. Donc aucune definition ne peut être donnée, les concepts restent vides, le normal devient une abstraction qui ne renvoit à aucune réalité biologique. Il démontre que l’analyse du normal par A Comte sort du champ scientifique et est guidée par une idée sociale du normal. Le concept de normal vaut comme, concept esthetique et moral , il exprime un équilibre possible entre les influences de la nature et celles de l’organisme. En niant le pathologique comme concept autonome, Comte fait appartaitre un précepte social, d’inspiration utilitaire, selon lequel il n’y a pas de desordre réel, mais d’ordre ignoré.
En faisant l’historique du problème, C. dévoile le refoulement d’une valeur jugée négative, de l’experience vécue qu’est la maladie. Une histoire scientifique s’etant construite dans une sorte de déni de cette valeur.
Canguilhem explique ce déni pour des raisons idéologiques ( idéologies comme la somme des impensés théoriques qui structures les discours scientifiques.
Il y aurait selon lui 2 «courants» idéologiques dominant le monde scientifique :
1 : l’ensemble des discours que «les savants engendrent... pour thematiser leur méthodes de reherche et de mise en rapport avec l’objet»
2 : l’idéologie scientifique liée à l’ambition d’occuper une place «dans l’espace de la connaissance»
c’est selon lui la 2eme idéologie qui engendre le refus le cette valeur négative du pathologique. De ce point de vue toute’identification du normal et du pathologique doit englober une études des différentes idéologies externes (culturelles) qui la sous entendent. «La norme scientifique devient la norme des scientifiques, déterminée à partir des progrès qu’elle rend possible dans la société. Ainsi la science médicale est elle dénaturée par les jugements gnréraux des scientifiques sur le role de la science dans la société, sur la nécessité de lutter contre toute forme de désordre ( pas seulement pathologique) au nom d’un retour nécessaire à l’équilibre (individuel, social...)»
C. montre comment la norme scientifique construite au 19e siecle se determine comme norme sociale à partir d’un primat de l’ordre sur le désordre. La philosophie de la médecine devient une philosophie de l’ordre, et de ce fait, l’identification du normal et du pathologique, garantit, le primat du normal sur le pathologique.
Je m’arrete la dans la retranscription de la prise de note sur texte. Ce qui m’interesse la dedans, c’est la façon dont à travers une analyse tres ciblé, clinique, basée sur la science, tres précise, C. arrive à mettre en évidence une idée qui englobe toute la société. Celle de la valeur positive de la vie, et d’une sorte de postulat deterministe qui annule le changement, interdit toute idée de "création d’imprévisible réalité", puisque les termes sont identiques ( si normal renvoit a pathologique et inversement) C’est l’idée qu’il y a impérativement conservation et que l’odre ne peut être affecté par les changements. Une sorte de gravité de l’ordre.
Comme si imaginer de désordre est tellement contraire a notre nature, comment alors imaginer l’emmergence d’un phénomène négatif. L’ordre c’est la sécurité pour des êtres précaires comme nous. Il nous faut l’assurance d’une fin heureuse. Obstacle dans l’acte 2 mais retour au calme dans l’acte 3.
J’arrive au point où de plus en plus interessée par mon sujet il m’échappe en même temps que je l’approche.
Entre équilibre, norme, symétrie, harmonie et surtout tout leurs inverses. Qu’est ce que je traite.
Mon idée précédente d’arriver à comprendre pourquoi, le rétalissement plutot que la chute parfois, me parait une question à laquelle je ne peux pas poser de réponse.
Il est clair que nous voulons le rétalissement, nous voulons la normalité. Et la fatalité de ce retour au normal nous est naturelle. Comment penser un monde ou toute normalité ferait défaut ? Je ne sais plus exactement qui, mais il me semble que c’est ce cher vieux Kant, qui disait qu’on ne pouvais imaginer un monde entierement dans le chaos.
Peut etre que le desordre total qui mènerait à l’absurdité peut être pensé seulement par l’imagination ?
Ca serait donc la ma partition. Si aucun changement ne peut affecté l’ordre. si tout est ordre, même le désordre. Alors la seule façon de sortir de ce quadrillage de regles qui régissent tout les phénomène de la vie, c’est d’en inventer une autre. être libre, dans le chaos d’un espace plastique, ou il suffit de tourner la tete pour retrouver l’ordre des choses. Est ce que l’art c’est ça ? L’espace dédié au désordre ? l’espace dédié à l’inverse de mes mots clé ?
Il a été montrer que les proportions des corps appartiennent au même systeme d’harmonie qu’on reprit les architectes, et les peintres. Nous reproduisons automatiquement la symétrie, et l’équilibre. Nous serions même attiré par des gens qui complêteraient nos déficiences immunitaires où génétique pour faire un nouvel être plus fort. C’est vrai, que comme on dit la nature est bien faite. Trop bien faites.
S’il était possible de s’affranchir de la nature et d’inventer un monde ou la nature serait pas bien faîtes, c’est ce que j’aimerais que mon diplome soit. Un projet ou les lois de la nature s’éffacent devant celles de l’imaginaire.
jeudi 12 novembre 2009
mardi 10 novembre 2009
Episode n°2 : en trois actes
Ethique à Nicomaque
« En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes ou intempérants, dans le premier cas par leur mauvaise conduite, dans le second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues : en effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un caractère du même genre qu'elles.
On peut s'en rendre compte en observant ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activité quelconque : tout leur temps se passe en exercices. Aussi, se refuser à reconnaître que c'est à l'exercice de telles actions particulières que sont dues les dispositions de notre caractère est-il le fait d'un esprit singulièrement étroit. En outre, il est absurde de supposer que l'homme qui commet des actes d'injustice ou d'intempérance ne veuille pas être injuste ou intempérant ; et si, sans avoir l'ignorance pour excuse, on accomplit des actions qui auront pour conséquence de nous rendre injuste, c'est volontairement qu'on sera injuste.
Il ne s'ensuit pas cependant qu'un simple souhait suffira pour cesser d'être injuste et pour être juste, pas plus que ce n'est ainsi que le malade peut recouvrer la santé, quoiqu'il puisse arriver qu'il soit malade volontairement en menant une vie intempérante et en désobéissant à ses médecins : c'est au début qu'il lui était alors possible de ne pas être malade, mais une fois qu'il s'est laissé aller, cela ne lui est plus possible, de même que si vous avez lâché une pierre vous n'êtes plus capable de la rattraper. Pourtant il dépendait de vous de la jeter et de la lancer, car le principe de votre acte était en vous. Ainsi en est-il pour l'homme injuste ou intempérant : au début il leur était possible de ne pas devenir tels, et c'est ce qui fait qu'ils le sont volontairement ; et maintenant qu'ils le sont devenus, il ne leur est plus possible de ne pas l'être. »
Voir texte d’Aristote, Ethique à Nicomaque
lundi 9 novembre 2009
Commencement
A ce stade de ma recherche en partant du corps comme signe, et pour recentrer mon projet, j'ai découvert que ce le corps n'est que mon moyen d'expression, ce qui revient dans ma façon de le traiter c'est de figer des mouvements au stade ou il y a perte d'équilibre ou danger pour soi.
Ce moment ou, a cause d'une situation particulière, nous sommes à deux doigt de basculer, de changer d'état. Ca peut etre mentale ou physique, sombrer dans la folie, ou tomber dans l'escalier, déprimer où rater une accrobatie. Il me semble que dans ces instants là, tout est possible, on peut imaginer plusieurs scénarios, le rétablissement, ou la perte de controle. Mais tout ce passe dans ce moment là. Dans la confusion de ce moment j'ai l'impression que nous somme encore plus présent, mobilisés, toute notre energie rassemblée pour éviter la chute.
2 issues sont possibles,
1, la lutte paye, ou la raison l'emporte et notre équilibre se rétablit. Nous réaffirmons notre présence. Toujours là. A nouveau maître de nous même. L'état d'urgence et la lutte sont terminés, la présence se fait moins "militante" Il n'y a plus besoin de se mobiliser pour persister, on est encore là et c'est normal finalement.
2 : on abandonne, la réaction est trop tardive, ou pas assez puissante, on échoue a reprendre la main.on cede et on devient autre chose :
un corps inerte, ou abimé, qui sent son poid non maitrîsé l'attirer vers le sol.
Les larmes qui se faisaient sentir arrivent d'un coup.
l'angoisse nous envahit.
la folie commence a se manifester.
bref peut importe la situation nous sombrons dans ce que nous voulions eviter.
les issus sont peut être moins importantes que l'instant qui va les determiner.
Car il est violent, il y a une urgence, une panique qui nous fait nous rendre compte soudainement de la précarité de notre état.
Un accident survient et il remet en question notre stabilité. Il y a rupture dans le flux de notre état.
Peut être si nous pouvions entendre ce qui se passe a ce moment la à l'interieur de nous, entendrions nous un brouhaha. OU si nous étions un fil, il y aurait un noeud ?
Je délire un petit peu sur ces métaphores douteuses. Mais l'idée est là.
Qu'en pensez vous ?
Ce qui me parait interessant c'est que peut importe la situation, qu'elle soit mentale où physique, les deux sont mobilisés. Si je perd l'équilbre sur une poutre, l'esprit, comme le corps vont se concentrer. où lorsque je sens des larmes venir, ma gorge va se serrer,se crisper pour les retenir, et l'esprit tenter en urgence de relativiser où de s'évader, se raccrocher au souvenir d'un état serein.
Ca doit être pour ca parce que nous luttons de tout notre ensemble, que j'ai l'impression que se dégagent de cet "entre-deux" une présence plus puissante que dans le reste.
Je m'interroge est ce que l'idée, la création naît aussi dans des moments pareils à celui-là ? Ou nous nous plongeons en nous même pour persister ?
Je ne préte